LA MULETTE, GRIGRI DES FASHIONISTAS
Carole Oehler en a l’énergie et la carrure mais elle a choisi que chacun mène sa barque dans son salon de coiffure et boutique 2nd hand de la vieille ville.
Un fief d’indépendants
Elle aime s’entourer, et cet aspect communautaire, elle le cultive partout. Pour autant, Carole ne souhaite être que sa propre patronne. Elle a donc opté depuis ses débuts pour une formule où ses collègues gèrent personnellement leur planning et leurs finances, même s’ils se partagent les murs. Un système éprouvé depuis plus de 20 ans, qui draine une belle énergie, car tous se prennent en main, et le stress du rendement est l’affaire de chacun sans couper les cheveux en quatre.
Lieu stylé pour deux activités
Le salon a un sacré look, avec le dessin cocasse de sa coqueluche, prénommée «La Mulette». Trônant sur le mur de l’entrée, elle a des bouclettes, des perles, des santiags, et de longs cils pleins de rimmel… Une égérie glamour et kitsch dans un décor vintage aux dominantes jaunes. Au fond on trouve aussi un dépôt-vente géré lui aussi indépendamment, avec de vêtements et accessoires à la recherche d’une seconde vie, et de belles pièces triées sur le volet.
Tout Genève s’y bouscule
Les clients ici sont de tous bords : autant de femmes classiques, pour un brushing, que d’africaines pour les nattages,… des hommes aussi, pour une taille de barbe ou une coupe à la tondeuse, et évidemment, des enfants. Le carnet d’adresses de Carole ? Ses clientes, fidèles pour beaucoup de bonnes raisons, sont devenues des amies à présent, dont elle est devenue parfois la confidente. Notons qu’elle exerce depuis ses 17 ans, et que la vieille ville est presque sa maison. Elle y est établie depuis son apprentissage, fait dans un salon qu’elle a ensuite repris, avant de transposer sa recette de gestion à «la Mulette» à la rue St-Léger.
Et la poulette Mulette a son histoire, à découvrir au fil d’une conversation, ou d’une coupe…
